La réorientation des médicaments, ou repositionnement, est une technique qui consiste à utiliser des médicaments existants pour traiter des maladies émergentes et difficiles à traiter, notamment le COVID-19.
En septembre 2020, une équipe de l’Université de Chicago, dirigée par le Professeur Savas Tay de la Pritzker School of Molecular Engineering, a publié les résultats d’une étude préclinique analysant plus de 1 900 médicaments dont l’innocuité chez l’homme a été prouvée et qui ont la capacité d’inhiber la réplication de l’OC43, un bêtacoronavirus humain responsable du rhume chez l’homme et apparenté au virus du SRAS-CoV-21.
Parmi ces médicaments, les 26 les plus efficaces se sont avérés inhiber complètement le CoV-2 du SRAS et 20 d’entre eux, dont le masitinib, ont considérablement inhibé la réplication des coronavirus OC43 and SARS-CoV-2.
En particulier, l’étude a démontré la capacité du masitinib à inhiber spécifiquement une autre enzyme essentielle responsable de la réplication du virus : 3CLpro, la principale protéase du SRAS-CoV-22. À ce jour, le masitinib est le seul traitement antiviral au monde qui cible spécifiquement cette protéine.
Enfin, le masitinib a une activité anti-inflammatoire qui peut être efficace contre les lésions pulmonaires liées à la réaction de l’organisme au virus3. Par conséquent, le masitinib pourrait agir sur toutes les phases de la maladie, à la fois comme antiviral au début de l’infection et comme anti-inflammatoire.